Jacques Mandelbaum dans Le Monde, 19 mars 2015
“(….)Témoignage cru, fragmenté en raison de l’état de santé du vieil homme, d’autant plus atroce que détaillé, dépouillé de la retenue qu’un individu moins âgé aurait peut-être adoptée. Silvano, qu’on voit usurper une vie normale dans de vieilles bobines super-8, a d’ailleurs longtemps vécu sans rien avouer de son passé. Mais que peut encore nous apprendre un tel film ? Rien sans doute, sa vertu est ailleurs. Elle consiste à accompagner dans la mort ce personnage hors normes, ployant sous le poids inhumain de ses souvenirs, et dont chaque apparition à l’écran, à mesure que progresse sa maladie, semble l’éloigner davantage de nous.
Voilà déjà quelque temps que le cinéma se confronte à la